« Éliminer la faim d'ici 2030 », tel est l'objectif ambitieux que s’est fixé l'ONU. Aujourd’hui, la route est encore longue : en 2021, pas moins de 828 millions de personnes étaient considérées comme sous-alimentées. Une population mondiale croissante doit composer avec des terres agricoles limitées, une productivité stagnante et des tensions géopolitiques. Assurer l’approvisionnement alimentaire de la planète en quantité suffisante constitue l’un des enjeux majeurs de l’avenir.

La pandémie et la guerre ont une fois de plus mis en exergue l'importance du rôle de partenaire fiable que joue l'agriculture suisse en temps de crise. Par chance, la pénurie alimentaire mondiale est peu perceptible dans les ménages du pays. Ce n’est pas pour autant que la sécurité alimentaire doit être considérée comme acquise. La diminution des surfaces agricoles, l'évolution des conditions climatiques et la croissance démographique constituent là aussi un défi.

Avec un taux d'auto-approvisionnement d'environ 53 %, la Suisse fait partie des plus grands pays importateurs nets par habitant au monde. En raison de la forte densité de population, la Suisse dispose de très peu de terres arables par personne. Outre le maintien de la production indigène, des relations commerciales stables et fiables sont donc essentielles pour la sécurité alimentaire.